Design et ergonomie[/anchor]
Le Galaxy Alpha marque une rupture bienvenue avec les tendances des modèles précédents, et surtout des Galaxy Note 3 et Galaxy S5. Le plastique n'est pas un mauvais matériau en soi, mais les bordures chromées devraient être bannies à tout jamais du vocabulaire des designers : c'est affreux, ça fait « cheap » et ça vieillit très mal.Vidéo test du Samsung Galaxy Alpha :
Et heureusement, le Galaxy Alpha remet les choses à plat. En optant pour l'aluminium, il montre même qu'un design vraiment réussi de Samsung, ça ne tient pas à grand-chose. Parce qu'en dehors de cette bordure, dont les chanfreins rappellent certes ceux de l'iPhone 5/5S, le reste ne trahit pas les codes du constructeur. On retrouve un dos en plastique souple avec une texture assez proche de celle du Galaxy S5.
Mais l'ensemble fonctionne beaucoup mieux que sur tout ce que Samsung nous a présenté depuis le Galaxy S2. Et c'est justement à ce dernier qu'on pense en manipulant le Galaxy Alpha, par sa finesse, sa légereté et sa discrétion. L'Alpha n'a absolument rien d'original, mais il est agréable à prendre en main, bien proportionné et ne donne pas l'impression de tenir un téléphone low cost. On pourra regretter l'appareil photo qui dépasse franchement de la coque - c'était bien la peine de tacler Apple sur Twitter - et la peinture métallisée un peu trop voyante du dos, surtout sur la version argentée. Le modèle doré est presque plus discret !
Hardware et composants[/anchor]
Samsung met donc le design un peu plus au centre de ses préoccupations, mais délaisse-t-il la fiche technique pour autant ? Pas vraiment, mais tout n'est pas parfait. L'écran Super AMOLED, par exemple, affiche un peu trop distinctement sa matrice Pentile : le choix d'une définition de 1280x720 pixels sur une dalle 4,7 pouces est plutôt pertinent, mais avec le Galaxy S4 et son successeur, on s'était habitué à voir les défauts du Super AMOLED complètement invisibles à l'œil nu sur leur haut de gamme, et ça n'est pas le cas ici.Les caractéristiques de la dalle sont un peu inégales. Le plus impressionnant, AMOLED oblige, est le taux de contraste qui est tout simplement infini. Le noir est parfaitement noir ! La luminosité à 368 cd/m2 n'a rien d'extraordinaire, et la température dans les normes. En revanche, les couleurs, par défaut, sont toujours aussi saturées, alors que les modes alternatifs Photo ou Basique vont un peu trop dans l'autre sens, au point de devenir ternes.
Côté processeur, Samsung a fait le choix d'une puce développée en interne, en tous cas pour la version commercialisée en France. L'Exynos 5430, dernière version en date de l'Exynos 5, reprend évidemment l'architecture big.LITTLE, avec 4 cœurs A15 à 1,8 GHz et 4 cœurs A7 à 1,3 GHz. Les cœurs se passent le relai selon la complexité de la tâche, mais contrairement à la première génération d'Exynos 5, ils peuvent fonctionner simultanément. Comme le récent A8 d'Apple, le SoC passe le cap de la gravure à 20 nm. La partie graphique est un Mali T628MP6 cadencé à 600 MHz, et disposant de 6 pipelines.
Imitant le Galaxy S5, l'Alpha se dote d'un capteur d'empreinte digitale sur son bouton de retour à l'accueil. Et en quelques mois, Samsung n'a malheureusement pas touché à celui-ci : nécessitant toujours de glisser le doigt plutôt que de le poser, il reste moins efficace que le Touch ID des derniers iPhone et implique un taux d'erreur encore trop élevé. Le capteur de rythme cardiaque du S5 est également de la partie, et on continue à douter de son utilité sur un smartphone.
Malgré la présence d'un dos - et d'une batterie - amovible, le Galaxy Alpha fait l'impasse sur un slot Micro SD. Pour certains utilisateurs, ça pourra être une mauvaise nouvelle, en rappelant les limitations de l'usage de la carte SD sur les dernières versions d'Android. Ce choix est tout de même compensé par une capacité de stockage de base de 32 Go. C'est le minimum que l'on attend, en 2014, d'un smartphone haut de gamme, et on apprécie que Samsung passe la barre, alors que certains, Apple en tête, continuent à vendre des terminaux 16 Go dans cette gamme de prix.
Le reste de la fiche technique coche toutes les bonnes cases : 2 Go de mémoire vive, Bluetooth 4.0, LTE Catégorie 6, Wi-Fi ac et NFC.
À l'usage[/anchor]
Le Galaxy Alpha est très agréable à utiliser... Si on n'est pas allergique à la surcouche Touchwiz de Samsung. L'interface s'est un peu clarifiée dans ses dernières versions, au moins visuellement, mais demeure trop chargée en applications supplémentaires. On croit pouvoir les désinstaller, mais fausse alerte : il s'agit en fait d'une simple désactivation.Au rang des petits trucs agaçants, maintenant qu'on peut se débarrasser des boutons virtuels dans la plupart des applications où ils sont gênants (jeux, lecture vidéo etc), on aimerait vraiment que Samsung saute le pas : les 2 touches tactiles au bas du smartphone restent très faciles à activer par erreur dans le feu de l'action sur un jeu en mode paysage.
Hormis ces 2 griefs, l'utilisation du smartphone est tout simplement très agréable : l'interface est d'une fluidité parfaite, l'écran, malgré les légers problèmes constatés plus haut, reste très lisible, la qualité audio tout à fait satisfaisante lors des appels... Rien à signaler sur ces points !
Photo et vidéo[/anchor]
Le capteur photo du Galaxy Alpha a la même particularité que celui du S5 : la résolution maximale de 12 Mégapixels est au format 16:9. Les images produites sont homogènes et assez propres avec une bonne lumière, mais certains détails sont un tout petit peu trop lissés.En faible luminosité, en revanche, on arrive vite à des photos bruitées et floues.
Côté vidéo, on a le choix entre du 1080p à 30 images par seconde et du 4K. Dans les deux cas, on obtient des séquences de bonne qualité, fluides, avec une mise au point réactive. Attention cependant : comme sur d'autres smartphones haut de gamme, la prise de vue en 4K est limitée à 5 minutes.
Performances[/anchor]
Quand on pousse le Galaxy Alpha dans ses retranchements, il continue à nous surprendre agréablement : la puce Exynos 5430 se défend plutôt bien face aux meilleurs SoC du moment, et fait à peu près jeu égal avec un Snapdragon 800, voire 801 ou sur les dernières puces d'Apple, avec les réserves d'usage à observer sur la fiabilité des bench mobiles. La partie CPU semble avantagée par les 8 coeurs, mais les performances graphiques se situent également dans le haut du panierEn pratique, ça se vérifie. Les jeux testés s'exécutent de manière optimale, avec un bémol tout de même : selon les titres, certains effets ne sont pas gérés par la puce. Il manque par exemple les flaques d'eau dans Dead Trigger 2, même en activant le niveau de détail le plus élevé, alors que Asphalt 8 tourne à fond. Ce n'est qu'un problème très mineur sans doute davantage imputable aux développeurs qui ne prennent pas le SoC en charge.
Autonomie[/anchor]
Avec une batterie de capacité assez limitée, on n'attendait pas beaucoup du Galaxy Alpha en matière d'autonomie. Pourtant, le smartphone s'en tire plutôt bien, sans atteindre des prouesses : après 5h d'usage mélangeant surf, jeu, capture photo/vidéo et mise à contribution du GPS, il perd à peu près la moitié de sa capacité. On peut espérer tenir une bonne dizaine d'heures si on n'abuse pas des tâches trop intensives comme le jeu 3D ou la capture 4K. Dans les cas de force majeure, on peut toujours passer par le mode d'économie d'énergie extrême, qui désactive l'essentiel des fonctionnalités et l'interface pour préserver les fonctions essentielles de téléphonie.Sur un usage plus spécifique de lecture vidéo, avec écran à 100%, son à 50% et Wi-Fi activé, on tient plus de 8h d'exécution continue d'une vidéo 720p en H264. Pas ridicule : il fait mieux que le Nexus 5, l'iPhone 5S ou l'iPhone 6, et s'approche même du résultat obtenu avec un iPhone 6 Plus dont l'écran 5,5 pouces doit consommer davantage dans ce scénario bien particulier. En revanche, on est loin du Galaxy S5 qui associe l'écran Super AMOLED à une batterie de grande capacité, un combo gagnant pour cet usage.
Notre avis[/anchor]
Le Samsung Galaxy Alpha a beaucoup d'arguments pour plaire : un design soigné, un écran certes trop saturé, mais au contraste impressionnant, de très bonnes performances, et une autonomie correcte. Mais son principal défaut n'est pas le smartphone lui-même : c'est son positionnement.À 649 euros (prix conseillé), il est en concurrence avec de « vrais » haut de gamme qui offrent des dalles mieux définies et des processeurs encore plus puissants. À l'inverse, un Sony Xperia Z3 Compact, à 0,1 pouce près, propose des prestations similaires pour 150 euros de moins. Un bon terminal, donc, mais dont il faudra attendre une baisse de prix pour qu'il soit réellement intéressant.
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